HUMILITÉ
La seule posture humaine viable aujourd’hui est celle de l’humilité, c’est-à-dire celle de l’humain relié, de l’humain reconnecté.
En réponse à la culture de séparation et de domination qui semble tant nous habiter, à la crise de sensibilité (B. Morizot), de relationnalité (F. Sarr), l’humilité invite à une posture de respect, à développer une éthique de la considération (C. Pelluchon), une culture de la relation bonne, de l’interdépendance. L’humilité, un mot aux mêmes racines étymologiques qu’humain et humus, inspire ici une sorte de chemin vers des réconciliations. Suivant ces nouvelles compréhensions de notre manière d’être en relation, peut-être créerons-nous de nouvelles manières d’admirer, d’apprendre et d’agir individuellement et socialement, nous engageant autrement lorsqu’il s’agit de politique et de nos sociétés.
L’humilité nous incite à nous relier à une communauté engagée dans des actions pour le commun et pour la maison commune qu’une coévolution multimillénaire a rendue viable pour tous les vivants. Évitant les ornières de l’anthropocentrisme, il s’agit maintenant de nous engager ensemble sur la voie de l’écocentrisme.
Admirer, apprendre et agir, par notre rédacteur en chef invité Baptiste Morizot. « Retrouver notre capacité d’émerveillement, ressentir le vivant qui nous entoure pour redéfinir notre place sur cette planète avec humilité et empathie. »
En logique, la relation indique un « rapport d’interdépendance entre deux ou plusieurs variables, défini sur la base d’un principe commun tel que toute modification de l’une d’entre elles entraîne la modification des autres » La relation, c’est l’interdépendance entre deux êtres ou entre deux entités. L’article nous amène à réfléchir sur différentes relations Homme-Nature: écocentrisme, biocentrisme, anthropocentrisme et multicentrisme.
Essai de Anne-Line Gandon
Une pensée féministe de la nature et de la société. « Aucune révolution écologique ne saurait faire l’économie d’une révolution féministe qui, elle seule, peut apporter un remède au système de domination des hommes sur la nature et les femmes. »
Essai de politique relationnelle de l’auteur sénégalais Felwine Sarr
Repenser notre présence au monde est le défi de notre époque. Cet essai de politique relationnelle invite à renouveler les imaginaires de la relation que nous établissons avec nos semblables et le vivant. L’auteur y appelle à une réinvention du politique et du langage afin d’habiter l’infini du monde.
La juriste Valérie Cabanes explique l’importance de reconnaître une personnalité juridique à la nature, en vertu de sa valeur intrinsèque.
Corine Pelluchon, auteure d’Éthique de la considération, évoque une autre manière d’habiter le monde.
Nous manifestons pour une agriculture biologique de proximité, inclusive et cohérente avec notre nordicité et nos besoins spécifiques. Nous manifestons pour la multiplication des initiatives agricoles et éducatives qui génèrent de la bienveillance sur les écosystèmes naturels et humains.
Saint-Camille entreprend l’élaboration d’un plan de développement de communauté nourricière (PDCN) afin de soutenir une alimentation de proximité et une plus grande autonomie alimentaire locale.
Nous vivons dans un monde en constante évolution qui est façonné par des structures coloniales et patriarcales oppressives (qu’elles soient historiques et actuelles. Ici on honore la nécessité et la pertinence des connaissances écologiques traditionnelles.
Essai du sociologue Yves-Marie Abraham
Produire moins, partager plus, décider ensemble. « Le risque qui existe, c’est qu’on connaisse une décroissance involontaire en raison de la pénurie de ressources. C’est ce qu’on veut éviter. »
Cette table ronde sera l’occasion d’esquisser un bilan des apports et des limites de la décroissance comme mouvement social et politique dans la perspective d’une sortie du capitalisme, dans le but d’identifier les stratégies à privilégier pour les objecteurs de croissance dans les années qui viennent.
Nous sommes grandement inspirées par cette initiative française. Une fabrique de l’action pour le vivant. Ses objectifs : agir concrètement et durablement, dans le temps et dans un territoire. Susciter l’intérêt du plus grand nombre pour le vivant et la biodiversité. Rassembler, témoigner, agir et initier des réflexions à l’échelle européenne. Décloisonner les disciplines et les approches pour rendre accessible au plus grand nombre la complexité du vivant et faire émerger de nouveaux récits. Penser le vivant – célébrer le vivant = construire un monde en commun.
Excellente introduction au concept de post-développement.
Entrevue en anglais avec Arturo Escobar, anthropologue et théoricien du post-développement, auteur de Sentir-penser avec la terre, co-éditeur de The Post-Development Dictionary et auteur de Designs for the Pluriverse: Radical Interdependence, Autonomy, and the Making of Worlds
Il évoque entre autres dans cet entretien le concept alternatif de Buen Vivir (Bonne vie ou Bien vivre) qui met l’accent sur des modes de vie favorisant le bien-être collectif des humains et de la nature.
Une importante expertise en éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté s’est courageusement développée au Québec au fil des dernières décennies, le plus souvent en marge des systèmes formels et malgré le manque ou l’absence de soutien institutionnel. Une Stratégie québécoise permettra de valoriser ce gisement de compétences, de célébrer et de soutenir les initiatives existantes, et de reprendre le rôle de leadership que le Québec a déjà tenu afin de déployer adéquatement une éducation contemporaine engagée dans la transformation de notre rapport à l’environnement, notre maison de vie commune.
Le grand défi de notre époque est de bâtir et de faire prospérer des collectivités viables – des collectivités conçues de telle manière que leur mode de vie, leurs entreprises, leur économie, leurs infrastructures et leurs technologies n’interfèrent aucunement avec la fonction inhérente à la nature de maintenir la vie.
« Pour contrer le déficit de nature, à l’école primaire alternative des Saules rieurs, nous souhaitons exploiter toutes les modalités éducatives qu’offrent la présence en nature et l’exploration des liens avec l’environnement. »
Nous sommes la Terre, par les plantes et les animaux
qui nous donnent notre nourriture.
Nous sommes les pluies et les océans qui coulent
dans nos veines.
Nous sommes le souffle des forêts et les plantes de la mer.
Nous sommes des animaux-humains, reliés à toute vie,
descendants de la cellule primordiale.
Pour nous affranchir des oppositions binaires réductrices, nous devons ralentir la réflexion. Or, plusieurs problèmes mondiaux exigent une réponse rapide. Pouvons-nous apprendre à faire preuve de nuance sans tomber dans la paralysie morale ?
Documentaire de Félix Blume
Au cœur de l’Amazonie, les habitants de Tauary nous invitent à écouter les sons de leur forêt, avec ses oiseaux et ses animaux.
Quand la crise environnementale entre en scène – Conférence-discussion avec Julie Drouin et Benoit Vermeulen. Poésie, arts visuels qui nous amènent à changer notre regard sur le monde.
Planter des arbres en ville est devenu le symbole par excellence de la lutte contre les changements climatiques. On fait l’éloge des services écosystémiques des arbres, que ce soit au niveau sanitaire, environnemental ou encore économique.